Baisse des taux de crédit immobilier et capacité d’achat en berne

26 juillet 2018 par Brice EurieultConseil immobilier

Les taux de crédit n’ont jamais été aussi bas depuis le premier choc pétrolier et pourtant avec la hausse des prix de l’immobilier, les capacités d’achat sont en berne.

chasseur immobilier

Baisse des taux de crédit immobilier, les banques tentent de stimuler le marché

Depuis plusieurs mois, les taux de crédit immobiliers sont en baisse constante. Au mois de juin, ils ont atteint en moyenne 1.44% toutes durées confondues d’après l’Observatoire Crédit Logement / CSA, soit moins que le record de mai à 1.46%. On s’attend à battre encore des records avec l’été.

La cause principale de cette baisse est la reprise de l’inflation qui s’accélère depuis le début de l’année 2017. Si habituellement l’inflation fait grimper les taux, elle occasionne ici leur baisse contrôlée par les banques dans le but de relancer le marché.

Les objectifs de placement de crédit immobilier des banques de début d’année n’ayant pas été atteints, de nombreuses offres commerciales ont été pratiquées.

Il n’a jamais coûté aussi peu cher d’emprunter, avec des taux moyens, hors assurances au moi de juin, tel que :

  • 1.25% sur 15 ans
  • 1.43% sur 20 ans
  • 1.67% sur 25 ans

La durée des prêts octroyés par les banques continue de gonfler dans le même temps.

Depuis 2014, la durée de remboursement de prêt bancaire a augmenté de 17 mois, dont 4 mois depuis janvier.

La moyenne est passée à 221 mois, soit 18,4 ans.

Malgré ces taux extrêmement bas, l’opération reste très rentable pour les banques, notamment d’un point de vue volume et placement de produits connexes.

Cependant, les facilités d’emprunt accordées ne compensent pas l’inflation des prix de l’immobilier dans les zones de tension du marché.

Une inflation des prix de l’immobilier supérieure à la baisse des taux de crédit

 

Les prix de la pierre sont à la hausse. A tel point que même des durées de prêt plus longues et des taux de crédit exceptionnellement bas ne suffisent pas à empêcher le marché de s’essouffler.

L’augmentation des prix de +3.5% sur un an, constaté au premier trimestre 2018 empêche les ménages d’avoir une capacité d’achat suffisante.

Au point que pour 73% des villes de plus de 100 000 habitants la surface achetable par les ménages est en baisse :

  • 5.2 m² à Paris
  • 4.8 m² à Nantes
  • 6.5 m² à Bordeaux
  • 2.5 m² à Lyon

 

Malgré la baisse des taux, cette hausse des prix bien supérieure risque de gripper le marché en empêchant des ménages d’accéder à la propriété pour la première fois. Cependant, avec les deux années records précédentes, cette rétractation du marché n’est pas véritablement un frein.

Globalement, c’est une stagnation du marché qui s’installe mais à des niveaux élevés par rapport aux deux dernières années records. 2016 avait déjà dépassé tous les chiffres records de vente et 2017 a encore été plus loin avec un nombre de ventes autour du million.

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