La colocation et les problèmes liés à la clause de solidarité

1 décembre 2014 par Brice EurieultNon classé

Selon l’Adil (Agence départementale d’information sur le logement), Paris compte deux fois plus de colocations que le reste de toute la France. De manière générale, les gens ont recours à la colocation pour des raisons financières.

Mais l’on observe également, notamment chez les étudiants, que la recherche de compagnies « sympathiques » est une motivation qui vient s’ajouter à l’aspect financier. Justement, c’est là que le bas blesse.
Selon l’Adil certains jeunes privilégient les relations de confiance au point de fermer les yeux sur les risques qu’ils courent en négligeant l’aspect juridique de la colocation.

Ainsi, bon nombre d’entre eux ne lisent même pas le contrat de bail. Très peu réfléchissent aux impacts de la clause de solidarité, des impacts dont on ne se rend compte que très tard.

Les impacts de la clause de solidarité


Comme son nom l’indique, les colocataires sont juridiquement « solidaires » envers le propriétaire. Alors premièrement, en vertu de cette clause, ils sont colocataires et le resteront tous jusqu’à l’expiration du contrat de bail.

Et justement, une personne garde son statut de colocataire même si elle a quitté l’appartement avant terme. Or, le statut de colocataire est assorti d’obligations locatives que beaucoup de jeunes appréhendent mal. Cela nous amène alors au second point.

S’il y a des impayés, le propriétaire n’a qu’à les réclamer à un seul des colocataires, lequel aura l’obligation légale de payer lesdits impayés. Certes, le colocataire bouc-émissaire pourra obliger les autres à le rembourser.

Mais dans bien des cas, cette possibilité reste théorique. En particulier dans le cas d’une personne qui a quitté l’appartement avant terme, il arrive fréquemment qu’on lui réclame des impayés de ses anciens colocataires.

En somme, c’est après plusieurs mois de cohabitation que beaucoup se rendent compte que finalement, la clause de solidarité corserait leur situation. Alors qu’au début la colocation était censée alléger leurs dépenses.

Comment éviter les pièges de la colocation


Certes, il est important d’avoir des amis en qui on a confiance. Mais au vu de l’expérience qu’ont vécue des anciens colocataires piégés par la clause de solidarité, la modération de la confiance aveugle est de mise.

Alors concrètement, tant que possible, il faut éviter une colocation avec clause de solidarité. Toutefois, ce n’est pas toujours évident vu que la plupart des propriétaires insistent pour insérer cette clause dans les contrats.

Donc, quand on est amené à signer un contrat avec clause de solidarité, l’approche préventive consistera à modérer cette idée de «solidarité pécuniaire». Pour s’y prendre, chaque colocataire signe un contrat de bail qui lui est propre.

Au final, les obligations locatives seront individuelles, et entre autres, personne ne sera responsable des impayés d’autres colocataires. Le prix moyen par m2 d’un appartement à Paris, dans le 4ème est supérieur à 11 000 € ; et dans le 6ème, ce prix moyen par m2 s’envole à plus de 12 000 €.

Dans d’autres villes françaises, c’est bien différent. Par exemple, pour l’achat d’un appartement à Tarbes, on compte en moyenne 1 200 €/m2 ; tandis qu’un achat d’appartement à Lourdes coûte en moyenne 1 300 €/m2. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter cet article.

Cependant, l’attrait de Paris explique pourquoi le nombre de colocations augmente de manière fulgurante à Paris. Nous en parlions d’ailleurs récemment ici.

Et puis d’ailleurs, à part les étudiants, il y a aussi les jeunes professionnels et même les jeunes mariés. En somme, en tirant un trait sur la confiance aveugle quand il est question d’argent, la colocation peut devenir une bonne affaire.

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